La campagne de comptage des terriers de grand hamster réalisée au printemps en Alsace a permis d’en identifier 960, contre 488 l’année dernière. Un résultat jugé « encourageant », même si les effectifs de cricetus cricetus « restent encore fragiles et en deçà du seuil de viabilité ».
Dans le cadre du Plan national d’actions (PNA) 2019-2028 en faveur du grand hamster, l’Office français de la biodiversité (OFB) a encadré cinq bureaux d’études pour effectuer le suivi des terriers de hamsters communs ( cricetus cricetus ) dans les zones de présence de l’espèce durant les mois d’avril et mai. Ces zones s’étendent sur 2 766 hectares de cultures favorables dans 39 communes alsaciennes. « Le protocole de comptage vise à suivre les tendances d’évolution de l’abondance et de la répartition de l’espèce. Le résultat des comptages des terriers en sortie d’hibernation des animaux ne correspond pas directement au nombre de hamsters, mais constitue un indice de l’abondance de l’espèce », souligne la préfecture du Bas-Rhin dans un communiqué diffusé ce lundi.
1 500 individus sur 600
Cette année, 960 terriers ont été recensés dans 24 communes alsaciennes. « Ces résultats contrastent avec ceux de l’année 2021, qui avaient été marqués par une baisse de terriers recensés (488). Ils illustrent la dynamique positive des populations constatée depuis plusieurs années. Si les effectifs restent encore fragiles et en deçà du seuil de viabilité (estimé à 1 500 individus sur un territoire de 600 ha), ces résultats encouragent la poursuite des actions pour la pérennisation de l’espèce en France », souligne la préfecture.
Une collaboration européenne en faveur de la préservation du hamster commun
La profession agricole, les communes concernées, les associations de protection de l’environnement ainsi que l’État et son opérateur l’OFB « restent fortement mobilisés et poursuivent la mise en œuvre du PNA coordonné par la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement Grand Est. Ce plan d’action vise à préserver cette espèce emblématique et, par voie de conséquence, toute la petite faune de la plaine alsacienne », assure la préfecture, qui signale que « la profession agricole s’est notamment engagée ces dernières années dans un dispositif de contractualisation collective avec l’État pour améliorer l’habitat du hamster commun à travers des mesures agro-environnementales climatiques collectives. Une collaboration européenne en faveur de la préservation du hamster commun se poursuit également grâce au programme « Interreg V Rhin supérieur » avec le projet « Cricetus », porté par la Collectivité européenne d’Alsace.
DNA du 30 août 2022